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Les aventures de Milo
17 avril 2013

18 Flammerige 1392

18 Flammerige 1392

 

Progresser dans un temple d’Umberlie n’est pas chose aisée, nous l’avons constaté à nos dépends. Il nous a d’abord fallu nager jusqu’à l’entrée du sanctuaire. Une fois à l’intérieur, nous avons dû prouver notre valeur en faisant une généreuse donation à la divinité, en combattant des noyés mort-vivants, en répondant à des énigmes… pour finir par atteindre le cœur du sanctuaire. Nous y avons rencontré la prêtresse, celle qui provoquait toutes ces tempêtes. Arrogante, elle nous expliqua qu’une puissante personne avait fait un don considérable à Umberlie, demandant en retour qu’une tempête perpétuelle frappe Port Llast. Elle exigeait de nous que nous versions le triple de la somme qui lui avait été offerte pour faire cesser la tempête. Nous n’étions bien évidemment pas assez riches, si bien que Kirth et moi avons essayé de négocier un rabais. Mais la prêtresse se sentit offensée et nous attaqua, soutenue en ces lieux par sa divinité tutélaire.

Pour mon plus grand malheur, je m’étais approchée d’elle pour tenter de la raisonner. Elle lança sur moi un sortilège d’une puissance inouïe qui fit trembler le sol du temple. Je tombai sur le sol, tuée sur le coup. J’entrevis le royaume de Kelemvor, un long tunnel sombre semblait m’y guider… Alors que le tunnel semblait se terminer, je repris conscience et je vis Umoja penché sur moi. A l’aide d’une puissante magie, il m’avait tirée des griffes de la mort. Par chance, les séquelles furent légères, ce fut comme si j’avais fait un mauvais rêve, plus vrai que nature. Je ne garderai de cette mésaventure qu’une vilaine cicatrice sous le sein droit. Peu importe tant que je suis en vie, c’est le plus important… J’espère ne pas revivre trop souvent cette expérience désagréable. Contrairement à papa et maman, je ne pense pas que la vie d’aventurier soit faite pour moi mais, pour le moment, nous n’avons d’autre choix que d’avancer pour soutenir dame Sa’sani.

Nous nous sommes donc ensuite attaqués au problème des mort-vivants. En parcourant la région, nous avons fini par trouver un cimetière d’où ils semblaient provenir. Nous en avons occis un certain nombre, sans rencontrer trop de résistance. C’est alors que nous sommes tombés sur leur chef, le fantôme d’un ancien bourgmestre de Port Llast qui n’avait pas été capable de protéger les membres de sa communauté au cours de sa vie. Les souffrances actuelles des habitants de Port Llast, subissant une dure occupation de leur village par des troupes de Luskan, l’ont sorti de sa torpeur et incité à agir au plus vite pour se racheter auprès des descendants de ceux qu’il n’avait pu protéger. Ne connaissant pas grand-chose à la politique locale, nous ne nous étions pas brouillés mais avec les forces luskaniennes mais le fantôme du bourgmestre nous a convaincu d’aider son armée à les chasser de la localité et de restaurer les institutions locales. C’est ainsi que nous avons combattu côte à côte avec des squelettes et des zombies lors d’une bien étrange bataille de rues qui s’est terminée par la déroute des forces de Luskan. La paix ayant été restaurée, nous avons libéré le bourgmestre actuel de Port Llast qui avait été jeté dans un cachot par les Luskaniens. Dès ce moment, les morts-vivants ont retrouvé la paix et ont cessé d’importuner les vivants. En plus d’avoir agi en faveur des habitants de Port Llast, nous avons gagné un prestige considérable dans la région et restauré les liaisons commerciales entre Port Llast et Padhiver, ce qui bénéficiera non seulement aux « Seigneurs Oubliés » mais aussi à la compagnie de dame Sa’Sani. Désormais, nous avons le monopole du commerce de l’ivoire précieux dans la région.

Nous avons par la suite parcouru la région, cherchant à pacifier les différentes routes commerciales. Nous avons inlassablement traqué les brigands, trolls, pirates, worgs et autres créatures hostiles. Nous avons également découvert des duergars dans une mine abandonnée et des drows, ces horribles elfes noirs, dans des ruines elfiques… J’ai tué plus de personnes pendant ces deux semaines-là qu’au cours de toute l’année qui a précédé. Nous agissions bien souvent pour notre propre compte, soucieux d’éliminer toutes les menaces qui terrorisaient la région, mais aussi parfois pour celui des autorités de Padhiver ou du responsable du Fort-de-la-Croisée, Khelgar. Le goût du sang commence à me révulser mais force est de constater que la région est devenue très dangereuse depuis la fin de la guerre des Ombres et la disparition d’Emilia Ders.

À l’occasion de nos périples dans la région, nous avons découvert plusieurs points nodaux qui ont fortement intéressé le magicien thayen que nous avions rencontré à Padhiver. Il nous a appris que ses recherches progressaient à grands pas et qu’il lui semblait que ces points nodaux étaient liés au plan des ombres. Si c’était le cas, ces phénomènes sont peut-être causés par la magie de l’ancien empire néthérisse, dont les ruines subsistent aujourd’hui en Anauroch. Carissa Arnesen en avait parlé à mes parents, lorsqu’elle était venue étudier auprès de papa. Quoi qu’il en soit, notre ami thayen a besoin de toujours plus de données sur ces points nodaux pour pouvoir comprendre pleinement ce phénomène...

Nous avons également rencontré une étrange créature, un genasi tout droit venu de Sigil, la ville au Mille Porte. Il souhaite y ouvrir un musée proposant aux visiteurs de découvrir les curiosités de nombreux autres plans. Il nous a engagés pour que nous lui procurions diverses denrées rares qui sont inconnues à Sigil. J’avais envie de discuter avec lui de Sigil, là d’où était originaire, semble-t-il, mon père ; cette ville étrange, crasseuse et merveilleuse à la fois, que maman m’a décrite tant de fois… Mais le genasi ne semble pas vouloir discuter de sa ville, il s’est montré évasif et, malheureusement, préfère que nous ne parlions qu’affaires avec lui.

L’un des combats les plus difficiles que nous ayons eu à mener fut sans nul doute celui qui nous a opposé aux adeptes de Baine. Un groupe de Bainites avait fondé une petite forteresse dans le Bois de Padhiver et y vénérait ce dieu maléfique. Ils avaient également capturé quelques malheureux qu’ils torturaient régulièrement. Nous avons lancé un assaut contre la forteresse et tué tous les prêtres qui y officiaient, sauvant par la même occasion quelques prisonniers qui avaient survécu aux tortures qu’ils avaient subies.

La région était partiellement pacifiée mais les responsables de la compagnie des « Seigneurs oubliés » nous firent part d’un nouveau problème : la petite localité de Feuilleneuve semblait coupée du monde et aucun marchand n’en revenait. Nous fûmes donc envoyés dans cette région pour enquêter. Une fois arrivés à Feuilleneuve, nous avons débuté nos investigations en questionnant les habitants et les responsables de la communauté, sans le moindre succès. Leurs réponses étaient vagues, évasives. Visiblement, ils cherchaient à nous cacher quelque chose… mais ni les menaces de Théa, ni les artifices de mon Kirth, ni tous mes efforts diplomatiques ne nous permirent de les faire parler. Nous avons quitté la ville, déçus de n’avoir rien appris. Nous avons décidé d’inspecter la région, à la recherche d’indices. Inshula a assez rapidement repéré la piste d’un important groupe d’individus. En remontant cette piste, nous sommes tombés sur le campement d’un groupe de bandits que nous avons attaqués et vaincus. En fouillant leur campement, nous avons découvert avec stupéfaction que ces brigands n’étaient pas isolés : ils semblaient faire partie d’une organisation beaucoup plus vaste qui opérait dans toute la région, à partir d’un quartier général bien dissimulé. Voilà donc qui expliquait les troubles qui affectaient Feuilleneuve. Autre élément troublant, ces bandits semblaient se faire appeler « Langues de serpents », ce qui intrigua immédiatement Szenzik : ces bandits seraient-ils liés au peuple-serpent, aux yuan-ti ? Ce n’était pas impossible, mais comment opéreraient-ils si loin des jungles de Chult ?

Grâce aux indications découvertes dans le campement des brigands, nous avons atteint le quartier général de leur organisation, une grotte bien dissimulée au sein d’une immense paroi rocheuse. Lorsque nous avons pénétré à l’intérieur, nous avons été assailli par des hordes de brigands, bien armés et bien entraînés, c’était là une véritable petite armée. Le combat fut très difficile et, plus d’une fois, j’ai craint de mourir en cet endroit, craint que notre groupe entier soit anéanti dans cette caverne et que nos corps ne soient jamais retrouvés. Inshula, Kirth et Szenzik sont d’ailleurs tombés, agonisants, mais ils ont pu être réanimés grâce aux soins d’Umoja. Après d’âpres combats, nous avons atteint les chefs de l’organisation et nous les avons défaits. Sur leurs corps, nous avons trouvé quantité d’armes et d’objets magiques dont nous nous sommes emparés, ainsi que des marchandises que les bandits avaient volés à Feuilleneuve. Nous sommes retournés dans cette localité et y avons été accueillis en héros par la population qui vivait sous le joug de la peur depuis quelques semaines déjà : les « Langues de serpents » avaient menacé de raser la ville et de massacrer les habitants s’ils parlaient, raison pour laquelle ils n’avaient pas osé nous faire part de leurs problèmes. Nous leur avons indiqué où se trouvait le quartier général des brigands, afin qu’ils puissent y récupérer les marchandises qui leur avaient été volées.

Forts de ce succès, nous sommes retournés à Padhiver pour y annoncer aux responsables des « Seigneurs Oubliés » que Feuilleneuve était à nouveau accessible. Les nouvelles leur étaient déjà arrivées et ils nous informèrent que la situation était délicate. La fouille du quartier général de la bande des « Langues de serpents » par les habitants de Feuilleneuve avait permis d’établir des liens entre ces brigands et la compagnie marchande des « Vents du Destin », qui rivalisait avec les « Seigneurs Oubliés ». Loin d’être ravis de voir leurs adversaires discrédités en raison de leur collaboration avec des bandits de grand chemin, les responsables des « Seigneurs Oubliés » étaient particulièrement inquiets : ils redoutaient que les autorités de Padhiver, par mesure de rétorsion, n’interdisent les cartels marchands et ne leur retirent tous leurs privilèges… Il est vrai que certains membres du Conseil de Padhiver sont hostiles aux cartels marchands qui réalisent d’énormes bénéfices et pourraient se saisir de l’occasion pour les éliminer tous, sans distinguer le bon grain de l’ivraie.

Inquiets, les responsables des « Seigneurs Oubliés » doivent parlementer avec ceux des « Vents du Destin » afin d’essayer d’étouffer l’affaire, tout en s’assurant que les « Vents du Destin » n’auront plus recours à ce genre pratique. La rencontre doit avoir lieu dans deux jours dans l’auberge de Connibaie. Les responsables des « Seigneurs Oubliés » souhaitent que nous les escortions car ils redoutent une embuscade en chemin : leur élimination permettrait en effet aux « Vents du Destin » d’acquérir un quasi-monopole à Padhiver.

En attendant notre départ pour Connibaie, nous reprenons des forces à Padhiver et nous prenons le temps de nous équiper. Dame Sa’sani nous fait part, dans les lettres qu’elle nous a envoyées à Padhiver, de sa grande satisfaction quant à notre travail. Espérons que la rencontre de Connibaie permettra à la compagnie de fructifier, tout en apportant quelques éclaircissements sur les agissements des « Vents du Destin »…

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