Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les aventures de Milo
27 mai 2012

25 Flammerige 1312

 25 Flammerige 1312

 Pour la première fois depuis bien longtemps, mon coeur est apaisé : nous l'avons fait, Isaïr et Madae ne nuiront plus au Val de Bise. Elanwen est endormie à mon côté, elle est aussi semble désormais apaisée. Il en va de même pour mes compagnons, à l'exception de Thorglim qui fait le guet à proximité du feu.

 Comment ne pas raconter notre brillante victoire ? Tout s'est avéré plus simple que nous ne le pensions. En explorant la Main Tranchée, nous avons découvert les geoles où étaient retenus les prisonniers trop dangereux que pour servir d'esclaves. Plusieurs d'entre eux nous aidèrent, en nous expliquant comment tuer les démons qui empêchaient les esclaves de quitter la Main Tranchée et comment purifier l'eau souillée qui la parcourait.

 Nous avons suivi leurs recommandations et libéré les esclaves qui se sont réfugiés non loin de là, en attendant que nous en finissions avec la légion de la Chimère. Ils nous accompagnent désormais dans notre marche vers Kuldahar et pourront, à partir de là, regagner tranquillement leurs foyers respectifs. A l'aide d'un rituel que nous avait enseigné un prêtre d'Ilmater, nous avons ensuite purifié la source maudite qui alimentait la Main Tranchée en eau et qui conférait à Isaïr et Madae une redoutable puissance : privés de la source qui leur conférait l'essentiel de leur pouvoir, ils seraient considérablement affaiblis au moment de nous affronter.

 Lors de nos pérégrinations, nous avons également rencontré Orrick, un mage de Kuldahar installé dans une aile de la Main Tranchée et fervent opposant à la légion. Il nous a expliqué qu'Isaïr et Madae avaient profondément pertubé les structures mêmes des lieux, de par l'utilisation de leur magie maléfique, et qu'il était à craindre que la Main soit aspirée vers le plan des Limbes ou pire encore. Il nous conseilla donc de nous hâter, ce que nous fîmes.

 Peu de temps après, une fois encore informés par un de nos alliés infiltré à l'intérieur même de la Main Tranchée, nous avons pu interrompre une réunion diplomatique au sommet, au terme de laquelle la légion espérait bien pouvoir recruter de nouveaux alliés pour compenser les lourdes pertes que nous lui avions infligées. Le combat eu lieu au sommet d'une des tours de la forteresse elfique et fut l'un des plus violents que nous ayons menés à ce jour. Par deux fois, je manquai de tomber dans le vide et en ai réchappé de justesse. Anya eu moins de chance que moi et fut tuée d'un coup d'épée asséné avec force par un demi-dragon. Grâce aux dieux, Thorglim put la tirer instantanément des bras de Kelemvor et, bien qu'elle ait été nue comme un ver, elle put poursuivre le combat à nos côtés. Le fait de voir qu'elle se portait bien nous galvanisa et nous permit d'en finir avec nos adversaire : la légion ne conclurait pas de nouvelles alliances ce jour-là.

 Isaïr et Madae décidèrent alors d'enfin nous accorder un peu d'attention : un de leurs émissaire vint à notre rencontre et nous téléporta dans leur salle du trône. Ils nous y attendaient : ils étaient très en colère, furieux que nous ayons fait échouer une fois de plus leurs plans. La discussion fut brève, le combat intense. Chacun d'entre nous dut faire appel à toutes ses ressources et tout ce que nous avons appris en ces trois mois passés ensemble nous fut utile en ce jour terrible. Les nuées de flèches et de carreaux tirés par Elanwen et Anya, bien aidés par la lame de Deilan, décimèrent les sbires des commandants de la légion. Dans le même temps, Thorglim, Maître Demkin et moi invoquions des créatures pour occuper l'attention d'Isaïr et Madae. Ceux-ci étaient cependant de redoutables adversaires, comme nous nous y attendions. Les dieux maléfiques qu'ils vénéraient leur accordaient une telle protection que ni les créatures invoquées ni même nos propres armes ne parvenaient à leur infliger le moindre dégat.

 Profitant de notre désarroi, ils chargèrent et parvinrent à me tuer. Je vis une immensite noire avec un point lumineux, très très loin de moi. Je tentai de m'en approcher lorsque je revins à moi : Thorglim venait de me ressuciter en pleine bataille et c'était à mon tour de me retrouver dans une position bien inconvenante, nu comme un ver au milieu de mes compagnons. J'entraperçus un bref sourire sur le visage d'Elanwen. L'heure n'était toutefois pas aux plaisanteries grivoises : la bataille faisait toujours rage. C'est alors que Maître Demkin eut une géniale initiative : il lança l'un de ses sortilèges les plus puissants, celui de l'épée de Mordenkainen. Cette épée de magie parvenait à percer toutes les défenses de nos ennemis. Sans tarder, je l'imitai et lançai le même sortilège. Sous nos coups conjugués, Isaïr finit par être gravement blessé. Perdant toute sa superbe, il se précipita auprès d'une source dont il pensait pouvoir boire l'eau souillée pour reprendre des forces. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il s'aperçut que l'eau avait été purifiée. Il comprit soudainement qu'il allait mourir. Alors que nous allions lui asséner le coup fatal, il fut aspiré vers le plan des Limbes. Pendant que sa soeur Madae subissait le même sort, Orrick apparut et nous conseilla de fuir au plus vite : toute la Main Tranchée était sur le point d'être transportés sur le plan des Limbes, en raison des transformations apportées à la forteresse par les commandants de la légion qui avaient abusé de la magie maléfique. Nous partîmes sans demander notre reste après avoir constaté que les jumeaux avaient bien été engloutis dans ce plan lointain. Je pense que nous n'en entendrons plus jamais parler...

 L'essentiel de la Main-Tranchée fut aspiré vers les Limbes sous nos yeux, à l'exception de la tour où résidait Orrick, le seul endroit qui n'avait été corrompu par la présence des jumaux qui avaient terrorisé la région durant de nombreux mois. Orrick décida de rester sur place, ce ne fut pas notre cas: à la tête des esclaves désormais libérés, nous nous sommes immédiatement mis en marche vers Kuldahar.

 En chemin, nous avons croisé une bonne cinquantaine d'elfes, menés par une magicienne elfe de grande beauté. Elle fut très satisfaite d'apprendre que nous avions mis fin au règne de terreur de la Légion de la Chimère. La magicienne nous expliqua s'appeler Ellendiel et avoir été à la tête d'un groupe d'aventuriers qui avait sauvé le Val de Bise de l'emprise d'un certain Poquelin, il y a trente ans de cela : une histoire qu'Hedron nous avait contée lors de notre traversée de Luskan à Targos. L'elfe nous expliqua avoir à l'époque fui sa cité de Suldanessalar après avoir tué dans un accès de folle jalousie son mari qui la trompait ainsi que sa maîtresse. Aidée de cinq vaillants compagnons, elle avait combattu le mal de toutes ses forces, espérant ainsi expier ses péchés. Poquelin vaincu, ils avaient sauvé les Dix-Cités d'une terrible invasion barbare avant de séparer. Natsuko, une rôdeuse kara-turienne, avait pris la tête du groupe qui souhaitait poursuivre son oeuvre bienfaitrice à Sigil. Ellendiel, quant à elle, était restée un temps auprès d'Orrick, à étudier, avant de s'installer dans la Haute-Forêt auprès d'elfes sauvages. Ellanwen avait effectivement déjà beaucoup entendu parler d'elle, sans toutefois jamais l'avoir rencontrée. Récemment, Orrick l'avait contactée à propos de la montée en puissance de la Légion et elle a immédiatement tenté de recruter une compagnie pour interrompre l'action maléfique d'Isaïr et Madae. Les elfes que nous avons rencontrés dans les Champs du Carnage constituaient son avant-garde.

 Ellendiel décida de nous accompagner elle aussi vers Kuldahar. Nous devrions atteindre cette ville d'ici deux jours.

Publicité
Publicité
Commentaires
Les aventures de Milo
Publicité
Publicité